La procédure a été déclenchée en raison d’un différend avec deux créanciers qui menaçait de faire avorter les efforts de relance du site par ses acquéreurs, a expliqué à l’AFP le PDG Christophe Kloeckner, en confirmant une information publiée vendredi par Les Echos.
« Si on avait dû payer tout de suite nous risquions la cessation de paiement », a aussi déclaré la représentante du personnel auprès du tribunal de commerce, Maria Pedrosa.
La société devait notamment faire face à la réclamation d’un client russe qui exigeait le remboursement d’un acompte de neuf millions d’euros versé suite à la commande d’un yacht de 50 m et d’une valeur de 25 millions sur lequel elle avait un retard de livraison de trois mois, a précisé le PDG.
Elle se voyait en outre exiger trois millions d’euros par une banque dans le cadre d’un litige autour d’un outil industriel, un moule de bateau, qui ne lui appartient pas à ce stade, n’ayant pas fait partie de la reprise par Nepteam.
Le chantier, qui compte 222 salariés, doit présenter son plan de sauvegarde le 24 octobre devant le tribunal de commerce.
Nepteam, une société créée par des industriels pour reprendre Couach, a investi 45 millions d’euros dans la reprise du chantier à la famille Vial, qui a décidé de le céder après l’assassinat il y a un an, le 12 août 2011 de l’ancien patron, Fabrice Vial, tué par balle à Porto-Vecchio (Corse).
Couach est spécialisée dans la conception, la fabrication et la commercialisation de yachts de luxe de 20 à 50 m. Le chantier construit également des patrouilleurs et vedettes de surveillance en matériaux composites pour les marines nationale et étrangères et possède une activité de maintenance navale dans la rade de Toulon.
Elle présentera notamment, lors du salon nautique de Cannes du 11 au 16 septembre, son fleuron rénové, le yacht « Pellegrina », long de 50 m et construit en matériaux composites, fabriqué à « 95% par des artisans français ».
GROUPE VIAL