Ce film de Matthieu Rytz raconte le destin tragique des Kiribati, des îles condamnées à être submergées par l’océan à cause du réchauffement climatique, et dont la population se prépare à émigrer.
« Ce qui nous a beaucoup frappés, c’est qu’un petit archipel dans un endroit complètement isolé se retrouve victime du réchauffement climatique, et comme le dit le président des Kiribati, on s’est plus préoccupé de sauver les ours polaires que les habitants de l’archipel des Kiribati », a déclaré à l’AFP le président du jury, l’historien et romancier Carl Aderhold.
La menace de la montée des eaux et le réchauffement climatique sont des thèmes récurrents au Fifo, un festival documentaire organisé par France Télévisions, qui propose aussi plusieurs films sur les identités et cultures de l’océan Pacifique.
Le prix du public a été attribué à Patutiki, l’art du tatouage des îles Marquises, un premier film puissant sur cette tradition interdite pendant plusieurs décennies, aujourd’hui en pleine renaissance.
« On voulait montrer la profondeur spirituelle qui se cache derrière ces symboles, qui ont un succès international: on les voit à la télé, sur des acteurs, sur des footballeurs, qui n’en connaissent pas forcément l’origine et le sens, et c’était très important pour nous de montrer que ces symboles viennent des Marquises », a expliqué Heretu Tetahiotupa, coréalisateur de ce film avec Christophe Cordier.
Le seizième Fifo a accueilli 30.000 spectateurs pendant une semaine, selon ses organisateurs. Ce festival propose des rencontres entre les réalisateurs, producteurs et diffuseurs du Pacifique. Les cultures polynésienne, mélanésienne, micronésienne ou aborigène se redécouvrent mutuellement à travers ces documentaires.