Visé par neuf chefs d’accusation, il avait plaidé en janvier non coupable lors de sa première comparution, assisté par un avocat commis d’office, devant un tribunal de Seattle (nord-ouest) à la suite de son extradition par le Maroc, où il avait été arrêté en mai 2022.
« Sébastien change sa ligne de défense et plaide coupable », a déclaré son père, Paul Raoult, à l’AFP à Paris.
Il l’a fait mercredi devant un juge fédéral de Seattle qui prononcera sa peine le 11 janvier, selon des documents judiciaires. L’accord conclu avec les procureurs prévoit l’abandon des poursuites pour les sept autres chefs d’accusation.
L’escroquerie informatique est passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à 27 ans et l’usurpation d’identité aggravée d’un minimum de deux ans.
Sébastien Raoult est poursuivi par la justice américaine avec deux autres ressortissants français, Gabriel Bildstein et Abdel-Hakim El-Ahmadi.
Les trois hommes sont accusés d’avoir formé le groupe de hackeurs « ShinyHunters » et d’avoir, à partir de 2020, piraté les données confidentielles de plus de 60 entreprises, dont certaines situées dans la région de Seattle, pour les revendre sur le darkweb (partie d’internet non référencée par les navigateurs classiques).
« Parfois ShinyHunters menaçait de faire fuiter ou de revendre des dossiers sensibles si la victime ne payait pas une rançon », ont précisé les autorités judiciaires américaines dans un communiqué.
« Ils ont volé des centaines de milliers de fichiers de clients et causé des pertes pour des sociétés estimées à plus de six millions de dollars », ont-elles indiqué.
sst-edy/bpe