En 2024, les bateaux circulant sur le réseau entretenu par VNF ont transporté 43,7 millions de tonnes de marchandises. L’activité a été portée par le transport de conteneurs, en hausse de 5% par rapport à 2023.
Le transport de marchandises en conteneurs a même atteint un record sur la Seine. « Nous sommes à maturité (sur le conteneur) mais il va falloir passer à un nouveau niveau qui va passer par le changement d’opérateurs portuaires », a indiqué le directeur adjoint du développement de VNF, Nicolas Brutin.
Il a notamment cité l’arrivée de CMA CGM dans le port fluvial de Lyon, facteur de développement de cette activité sur le Rhône.
D’autres secteurs ont contribué à la légère croissance du fret fluvial comme le transport de produits des secteurs de la chimie (+18%), la métallurgie (+8%) et le secteur pétrolier (+33%).
En revanche, la filière agricole et le BTP, qui représentent deux tiers des marchandises transportées sur les fleuves, ont tous les deux connu « une baisse d’activité conséquente » en 2024, d’après VNF.
Le transport de matières agricoles (-2,5%) a pâti de la chute de la production de blé de 24,9%, soit « l’une des trois années les moins productives depuis 40 ans », toujours selon VNF.
Pour la filière matériaux de construction, la baisse est de 4% en raison d' »une moindre demande des chantiers » et de la diminution de la production de granulats.
Après avoir été délaissé durant de nombreuses années, le réseau fluvial a bénéficié d’un regain d’intérêt de l’Etat ces dernières années qui y a injecté des fonds supplémentaires.
Le retard reste important et la « dette grise », soit le surcoût dû au manque d’entretien du patrimoine fluvial, a été évalué à 1,1 milliard d’euros par la Cour des comptes.
Chaque année, VNF investit 300 millions d’euros dans la régénération du réseau. Il faudrait entre 100 et 150 millions d’euros annuels supplémentaires pour l’entretenir convenablement, selon sa directrice générale, Cécile Avezard.