Le texte est destiné à « sauvegarder l’intégrité politique du Groenland », selon le document présentant le projet de loi.
Son adoption ne devrait pas poser de problème, le gouvernement étant majoritaire à l’Inatsisartut, le Parlement groenlandais, et il entrera alors en vigueur immédiatement.
Il prévoit que « les partis, y compris les sections locales et de jeunesse, ne sont pas autorisés à recevoir des contributions de donateurs étrangers ou anonymes ».
« Les donateurs étrangers sont définis comme les donateurs qui résident ou sont domiciliés en dehors du Groenland », selon le texte.
Le projet de loi va être étudié en urgence mardi, au lendemain de la reprise des travaux de l’Inatsisartut.
Le projet de loi « doit être considéré à la lumière des intérêts géopolitiques au Groenland et de la situation actuelle (…) où les représentants d’une superpuissance alliée ont manifesté leur intérêt pour la prise en charge et le contrôle du Groenland », est-il écrit.
Depuis les premières déclarations de Donald Trump proclamant la nécessité d’acquérir l’île arctique, ses gouvernants ont répété qu’elle n’était pas à vendre mais « ouverte » aux affaires.
Le Danemark, puissance de tutelle, a lui souligné que le Groenland était aux Groenlandais. Il s’est aussi assuré du soutien de ses partenaires européens face au respect des frontières et de la souveraineté nationale.
Des élections doivent se tenir au Groenland d’ici le 6 avril et la classe politique s’inquiète d’une possible ingérence étrangère.
« Différentes personnes, différents groupes vont essayer d’influencer les élections au Groenland dans leur ensemble », a dit récemment à l’AFP la députée Aaja Chemnitz qui représente le territoire au Parlement danois.