S’exprimant pour Ottawa et Washington, le directeur adjoint de l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA), Steven Wilson, a reconnu que « les Suédois ont trouvé quelques preuves de la présence de homards (américains, NDLR) dans leurs eaux ».
« Toutefois », a-t-il relevé en conférence de presse, « ces homards ne pouvaient pas croître, ni développer une population qui aurait entraîné des maladies ou qui aurait supplanté les espèces indigènes ».
« Actuellement, il y a seulement quelques preuves de leur évasion » de fermes aquacoles, mais pas d’une invasion, a estimé M. Wilson.
« Il n’y a tout simplement pas assez de données scientifiques pour démontrer que quelque chose est en train de s’installer, ce qui est important dans la définition internationale d’une espèce invasive ».
Le gouvernement suédois a demandé à l’Union européenne de bloquer l’importation de homards américains vivants, estimant qu’il s’agissait d’une espèce invasive.
Plus d’une trentaine de homards américains ont été découverts au large des côtes suédoises ces dernières années, selon les autorités suédoises.
Le homard européen est plus petit et délicat que son robuste cousin américain.
Selon le gouvernement suédois, la diffusion de maladies et de parasites, ainsi que l’hybridation, menacent la survie de l’espèce européenne de homards.
Les exportations américaine et canadienne de homards vers l’Europe se sont chiffrées à 200 millions de dollars américains en 2015.