Tokyo contrôle ces îles de mer de Chine orientale sous le nom de « Senkaku » et Pékin en revendique la souveraineté sous l’appellation d’îles « Diaoyu ».
Les relations bilatérales entre les deux puissances asiatiques s’étaient nettement dégradées en 2012 lorsque l’Etat japonais avait « nationalisé » certaines de ces îles. Le nouveau président américain Donald Trump a affiché ostensiblement son soutien au Japon sur ce différend territorial.
Le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshihide Suga, a précisé au cours d’un point de presse que l’incident s’était produit jeudi et que le Japon avait « protesté fermement ». Il a accusé la Chine d' »exacerber unilatéralement » les tensions.
Le Japon a fait décoller d’urgence quatre appareils dont deux chasseurs F-15 et un système de détection et de commandement aéroporté (AWACS) en direction des eaux entourant ces îlots inhabités. Les navires garde-côtes des deux pays patrouillent régulièrement dans la région connue pour ses importantes réserves de poissons et de potentielles ressources en énergie.
L’incident s’est produit alors que les gardes-côtes japonais ont signalé la présence de quatre bateaux chinois dans les eaux territoriales japonaises jeudi. « C’est la première fois que nous voyons ce qui semble être un drone piloté depuis des navires chinois », a par ailleurs déclaré M. Suga. « Il s’agit d’une nouvelle forme d’action de la part de la Chine ».
La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying a démenti vendredi toute provocation.
« Les garde-côtes chinois n’ont pas lancé ni piloté le drone. Celui-ci a été utilisé par un média pour réaliser des photos aériennes », a-t-elle assuré lors d’un point de presse régulier.
« Ce n’était pas une action militaire, comme certains médias l’ont laissé entendre », a poursuivi Mme Hua, sans préciser quel était le média en question.
Tokyo a fait décoller ses avions militaires 1.168 fois sur l’année budgétaire achevée fin mars, un record, et 73% de ces missions étaient destinées à contrer des appareils chinois ou soupçonnés de venir de Chine.