« Dans l’ensemble, nous constatons que la tendance se maintient à niveau élevé », a commenté Yoshihide Yoshida, chef d’état-major de l’armée japonaise, lors d’une conférence de presse vendredi.
Au total, au cours de l’année fiscale japonaise qui a pris fin le 31 mars, les forces aériennes japonaises ont intercepté 237 avions russes, contre 174 l’année précédente, a indiqué l’état-major interarmées.
En septembre, un avion de chasse japonais avait tiré pour la première fois une fusée éclairante pour repousser un avion militaire russe qui volait à l’intérieur de l’espace aérien japonais au large de l’île de Hokkaido, dans le nord de l’archipel.
Le Japon est également intervenu en septembre lorsque des avions russes ont survolé l’archipel pour la première fois depuis 2019.
Tokyo a fourni un soutien financier et matériel à Kiev, tout en imposant des sanctions contre des individus et des organisations russes en réponse aux actions militaires de la Russie en Ukraine.
La pression chinoise, de son côté, ne se relâche pas: 464 cas, soit 66% des interceptions, concernaient des avions ou des drones que Tokyo savait ou supposait provenir de Chine –contre 479 cas recensés en 2023-24.
Parmi eux, figuraient 30 drones chinois, contre seulement neuf l’année précédente, soit un triplement des interceptions, suggérant une forte hausse de l’usage de cette technologie par Pékin.
« Je crois comprendre que ces (drones chinois) sont désormais capables de mener des opérations (militaires) de façon régulière, et ne sont plus seulement en phase de vols d’essai », a insisté Yoshihide Yoshida.
La majorité des vols chinois lors de l’année fiscale 2024-25 se sont déroulés dans les eaux autour de Taïwan et de la région japonaise voisine d’Okinawa, a indiqué l’état-major interarmées japonais.
Pékin a intensifié ces dernières années la pression sur Taïwan, dont il revendique la souveraineté, et a mené des exercices militaires que les analystes considèrent comme des préludes à une possible future prise de contrôle de l’île.
Et un avion militaire chinois avait pour la première fois violé l’espace aérien japonais en août au large de l’île japonaise de Kyushu (sud-ouest).
Les navires de guerre russes et chinois avaient par ailleurs mené en septembre dernier des exercices conjoints en mer du Japon.
Mardi, le ministre de la Défense de Tokyo a annoncé que l’armée américaine déploierait des drones de surveillance à longue portée à Okinawa pour renforcer ses capacités de collecte de renseignements.