Le dernier survol d’avions militaires russes autour du Japon remonte à 2019, a déclaré vendredi à l’AFP un responsable du ministère. Des bombardiers avaient alors pénétré dans l’espace aérien du pays.
Des appareils Tu-142 russes ont volé jeudi depuis la mer entre le Japon et la Corée du Sud vers la région méridionale d’Okinawa, selon un communiqué du ministère. Ils se sont ensuite dirigés vers le nord au-dessus de l’océan Pacifique jusqu’au nord de l’île d’Hokkaido, ajoute le communiqué.
« En réponse, nous avons mobilisé d’urgence les chasseurs de la Force d’autodéfense aérienne », a déclaré le ministère.
L’appareil russe a également selon cette source survolé les îles Kouriles, connues au Japon sous le nom de « Territoires du Nord », objet d’un différend territorial entre les deux pays.
L’URSS s’était emparée dans les derniers jours de la Seconde Guerre mondiale de cet archipel volcanique stratégique situé au nord d’Hokkaido. La Russie y maintient une présence militaire.
Depuis le début du conflit en Ukraine, les relations se sont encore détériorées entre la Russie et le Japon, un pays appartenant au camp occidental.
A l’inverse, les liens entre Moscou et Pékin se sont approfondis depuis le début de l’offensive russe en Ukraine en février 2022, que la Chine n’a jamais condamnée.
Les marines chinoises et russes ont entamé en début de semaine des manoeuvres dans le nord de la mer du Japon, dans le cadre d’exercices navals russes de grande ampleur, en réponse, selon le président russe Vladimir Poutine, au renforcement de la présence américaine et de ses alliés en Asie-Pacifique.
Ces exercices s’inscrivent dans le cadre d’une grande manoeuvre navale, Océan-2024, que le président russe Vladimir Poutine a décrite comme la plus importante de ce type « en trois décennies ».
« Les Etats-Unis et ses (pays) satellites accroissent leur présence militaire près des frontières occidentales de la Russie, dans l’Arctique et dans la région Asie-Pacifique », a fustigé le président russe.
Fin août, le gouvernement japonais avait fait état de l’incursion d’un avion militaire chinois dans son espace aérien, dénonçant « une violation grave » de sa souveraineté et une menace « totalement inacceptable » pour sa sécurité.
Pékin avait dit « vérifier » les faits, tout en assurant que « la Chine n’a aucunement l’intention d’envahir l’espace aérien d’un quelconque pays », selon les termes d’un porte-parole, Lin Jian.
Quelque jours plus tard, le Japon avait condamné une incursion dans ses eaux territoriales d’un vaisseau de la marine chinoise, au large de ses îles méridionales.