Samedi, le candidat à l’investiture républicaine pour la présidentielle américaine avait menacé d’encourager la Russie à s’en prendre aux pays de l’Alliance dont les dépenses de défense étaient insuffisantes.
Ces propos de Donald Trump interviennent alors que les Républicains bloquent une aide militaire à l’Ukraine, de quoi satisfaire une Russie actuellement en position de force sur le champ de bataille.
« Rappelons que lorsqu’il était président des États-Unis, (critiquer l’insuffisance des dépenses militaires des Européens dans l’Otan, ndlr) était l’un des principaux messages de M. Trump », a souligné mercredi le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov.
Président américain de 2017 à 2021, Donald Trump reproche depuis plusieurs années aux alliés de l’Otan de ne pas tenir leurs engagements en matière de dépenses militaires, les exhortant à atteindre l’objectif de 2% de leur PIB.
« En fait, il a répété (le chiffre de) 2% à diverses occasions. Il n’y a donc aucune nouveauté dans son approche du problème », a estimé M. Peskov, interrogé sur le sujet.
Les propos de M. Trump ont suscité une vive indignation parmi les dirigeants occidentaux, qui pointent les ambitions impérialistes de Poutine, même si ce dernier dément vouloir s’attaquer à d’autres pays d’Europe que l’Ukraine.
Le président Joe Biden, a dénoncé des propos « idiots » et « indignes » de son prédécesseur, tandis que le chancelier allemand Olaf Scholz les a jugés « irresponsables » et « dangereux ».
Mercredi l’armée ukrainienne a affirmé avoir « détruit » un navire de guerre russe au large du sud de la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par la Russie.
« Les Ukrainiens ont été capables d’infliger de lourdes pertes à la marine russe en mer Noire », a déclaré mercredi le secrétaire général de l’Otan, évoquant « un grand succès » pour les forces ukrainiennes.
Jens Stoltenberg s’est exprimé devant la presse, sans se prononcer spécifiquement sur le navire de guerre russe « Caesar Kunikov » que Kiev a annoncé avoir détruit, avant une réunion des ministres de la Défense de l’Otan à Bruxelles.
Il a aussi indiqué que 18 pays de l’Otan sur 31 atteindront cette année l’objectif de 2% du PIB en dépenses militaires.