Cette saison fut particulièrement ardue pour les arboriculteurs français avec une récolte abondante conjuguée à l’entrée massive de pêches espagnoles à bas prix. Résultat: les prix ont baissé de 6% en juin par rapport à la moyenne 2009-2013, et de 13% en juillet, indique le service statistiques du ministère de l’Agriculture.
En août, l’offre a commencé à décliner. Et même si « cette diminution des mises en marché et des stocks n’est pas suffisante pour assurer une franche remontée des cours », les prix à la production n’affichaient plus qu’une baisse de 4% par rapport à la moyenne quinquennale le mois dernier.
« Sur l’ensemble de la campagne jusqu’au 31 août, l’indice de chiffre d’affaires national de 2014 est inférieur de 10% comparé à celui de 2013 et de 13% comparé à la moyenne quinquennale », précise néanmoins Agreste.
Au coeur de l’été, les producteurs avaient interpellé les pouvoirs publics et les consommateurs sur leur situation, notamment au travers de diverses opérations de blocage de camions chargés de marchandises espagnoles.
Le gouvernement avait alors promis d’intensifier les contrôles pour éviter toute situation de concurrence déloyale entre les deux pays.
Agreste n’en fait nulle mention dans son étude mais l’embargo russe sur les produits alimentaires — dont les fruits — décidé début août s’est ajouté à cette situation de marché difficile.
Raison pour laquelle la Commission européenne avait autorisé à la mi-août le retrait de 5 à 10% des pêches et nectarines du marché pour soutenir les cours, avec la possibilité de soutiens aux producteurs les plus touchés dans le cadre de la PAC, la politique agricole commune.