« Je suis très heureux d’être rentré en Pologne après quatre mois. C’est vraiment une sensation incroyable pour quelqu’un qui craignait de passer les dix prochaines années dans un camp de travail russe », a-t-il déclaré à la presse à l’aéroport varsovien Okecie.
« Je veux remercier tous ceux qui ont contribué (à ma libération NDLR), à tous les Polonais et aux habitants d’autres pays et à vous, les journalistes, car ce fut un bon bout de boulot », a-t-il déclaré.
Dziemianczuk, qui passera les prochains jours en famille, tiendra une conférence de presse vendredi.
« La campagne n’est pas finie. A l’heure actuelle, 30 militants ont été libérés, mais notre navire reste amarré à Mourmansk (nord de la Russie). Nous allons tout faire pour reprendre l’Arctic Sunrise », a-t-il ajouté.
« Cette action n’a été que le début d’une campagne pour la création d’une réserve naturelle dans l’Arctique », a-t-il déclaré.
« J’espère que ni Gazprom, ni aucune autre société, ni aucun gouvernement n’arrivera à fermer la bouche aux écologistes », a-t-il ajouté.
Vingt-cinq autres militants étrangers de Greenpeace originaires notamment des Etats-Unis, d’Argentine, de France, de Grande-Bretagne, de Canada et des Pays-Bas, avaient déjà quitté la Russie entre jeudi et samedi, après avoir obtenu leurs visas de sortie.
Les 30 membres de l’équipage du navire de Greenpeace Arctic Sunrise ont été arrêtés fin septembre après une action contre une plateforme pétrolière de Gazprom dans l’Arctique visant à dénoncer les risques de l’exploitation d’hydrocarbures dans cette zone aux écosystèmes particulièrement fragiles.
L’action dans l’Arctique a valu aux militants de Greenpeace d’être dans un premier temps inculpés de piraterie, un crime passible de 15 ans de prison maximum. Puis ce chef d’inculpation a été requalifié en « hooliganisme », délit qui leur faisait encourir jusqu’à sept ans de détention.
D’abord détenus à Mourmansk, au-delà du Cercle polaire, ils avaient été ensuite transférés à Saint-Pétersbourg, avant d’être remis en liberté sous caution en novembre et finalement de bénéficier d’une amnistie votée la semaine dernière par le Parlement russe à l’occasion des 20 ans de la Constitution.