« Ce sera la première fois que je me rendrai sur le porte-avions pour le 1er de l’An. L’année dernière j’étais à N’djamena, l’année d’avant au Mali. Je vais tous les ans fêter les fêtes de fin d’année avec des soldats parce que je pense que c’est ma place », a-t-il dit à l’issue d’une rencontre avec des militaires dans les rues de Paris.
Le Charles-de-Gaulle, qui a appareillé le 18 novembre de Toulon (sud de la France) peu après les attentats de Paris, a d’abord été déployé en Méditerranée Orientale puis dans le Golfe pour intensifier les frappes françaises contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak et Syrie.
Lors d’un déplacement de plusieurs jours, Jean-Yves Le Drian rendra aussi visite à des pilotes et des légionnaires français stationnés au Moyen-Orient dans le cadre de la lutte contre l’EI.
L’aviation française dispose d’une base aux Emirats arabes unis et d’une autre en Jordanie, où sont stationnés respectivement six avions de chasse Rafale et six Mirage 2000.
La 13e demi-brigade de la Légion étrangère (DBLE), basée aux Emirats arabes unis, assure la formation de soldats d’élite de l’Iraki Counter Terrorism Service (ICTS) en Irak.
Avant cette traditionnelle visite de fin d’année aux troupes, le ministre s’est rendu sur le « front » de l’opération Sentinelle à Paris. Cette opération mobilise 10.000 militaires sur le territoire national – dont 6.500 en Ile-de-France et 2.500 dans Paris intramuros – depuis les attentats de janvier et novembre.
« Jamais il n’y a eu autant d’éléments mobilisés pour la sécurité des Français. L’opération Sentinelle est la plus importante que mènent aujourd’hui les forces armées, mais c’est le même combat, le même ennemi » que celui des opérations extérieures, a dit M. Le Drian dans une allusion à la menace jihadiste.
L’opération Chammal mobilise 3.500 militaires contre l’EI au Moyen-Orient, tout comme Barkhane contre les groupes jihadistes sévissant au Sahel.
Jean-Yves Le Drian a rencontré des soldats – notamment des légionnaires de Nîmes et de Carpiagne -, déployés autour du Marché des Noël sur les Champs-Elysées, de la cathédrale Notre-Dame ou de la Place de la Bourse.
« Tous les moyens sont mis en oeuvre pour que les fêtes se déroulent bien mais il faut rester extrêmement vigilant, les menaces sont toujours là (..) Cette vigilance n’empêche pas de réveillonner », a noté M. Le Drian.
Les militaires assurent désormais pour l’essentiel des patrouilles, à pied ou en voiture, et non plus des gardes statiques devant des sites sensibles (synagogues, internats communautaires..) comme au lendemain des attentats de janvier.