« Quelles sont les conditions ? Un cessez-le-feu et un règlement politique. Aujourd’hui, ces conditions ne sont pas réunies. Comment pourrais-je autoriser la livraison d’un bateau qui peut demain être un bateau de guerre alors même qu’il y a la crise en Ukraine ? », a indiqué François Hollande après avoir rencontré son homologue ukrainien, Petro Porochenko.
« Dès lors que -c’est tout à fait possible aux mois d’octobre ou de novembre- les conditions sont réunies, les bateaux pourront être livrés », a ajouté M. Hollande, soulignant que ce contrat de 1,2 milliard d’euros représente « des heures de travail pour les chantiers de Saint-Nazaire » (sud-ouest).
Le président français, qui a rencontré M. Porochenko en marge du sommet de l’Otan au Pays de Galles, a démenti avoir été sous pression de ses partenaires occidentaux au sujet de la livraison des Mistral à Moscou.
« Lorsqu’il y a eu la crise en Ukraine, j’ai averti, j’ai considéré qu’il ne pouvait y avoir de sanctions qui mettaient en cause des contrats signés, donc je ne subissais aucune pression d’aucune sorte et de nulle part », a-t-il assuré.
Par ailleurs, M. Hollande est resté très prudent sur le plan de sortie de crise proposé par le président russe Vladimir Poutine. « Pour l’instant, il n’y a pas de cessez-le-feu, il n’est pas encore décidé, donc il n’est pas crédible parce qu’il n’est pas encore acté. Il ne pourra y avoir de cessez-le feu que s’il est accompagné d’un ensemble de principes permettant un règlement politique », a insisté M. Hollande.
« La situation en Ukraine est grave parce qu’il y a en ce moment des opérations militaires », a-t-il ajouté.
Selon le président ukrainien, un document doit être signé vendredi à Minsk, prévoyant les étapes de la mise en oeuvre d’un plan de paix, et dont « la disposition-clé est un cessez-le- feu ».
Le « groupe de contact » composé de représentants de Kiev, de Moscou et de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) doit se réunir vendredi avec les rebelles dans la capitale bélarusse à 14H00 (11H00 GMT).
Les dirigeants séparatistes se sont dits prêts à ordonner ce cessez-le-feu dès vendredi après-midi si ce plan était signé à Minsk.
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