Aucune de ces personnes à bord d’une embarcation en fibre de verre « impropre à la navigation » n’avait de gilet de sauvetage, a précisé l’association humanitaire basée à Marseille.
Vendredi matin, le navire humanitaire était encore « en pleine opération de sauvetage », pour d’autres migrants à la dérive, a précisé SOS Méditerranée à l’AFP, et ne se dirigeait donc pas encore vers un port.
L’ONG n’a pas indiqué si un port sûr, ou port refuge, lui a d’ores et déjà été attribué par les autorités italiennes pour débarquer ces migrants secourus en pleine mer. Il y a une semaine, après avoir secouru 29 personnes à la dérive à bord déjà d’une barque en fibre de verre, l’Ocean Viking avait dû faire route vers le port de Bari dans les Pouilles, soit à deux jours de navigation du lieu du sauvetage.
Quand bien même de nombreux sauvetage se déroulent dans la zone de recherche maltaise, les autorités maltaises ne répondent jamais aux demandes d’assistance des ONG humanitaires d’aide aux migrants, et notamment à SOS Méditerranée, et ce sont au final les autorités italiennes qui leur désignent un port sûr.
Début janvier, plusieurs ONG internationales engagées dans des opérations de secours aux migrants en Méditerranée ont dénoncé la volonté du gouvernement italien d’extrême droite « d’entraver l’assistance aux personnes en détresse » en obligeant désormais leurs navires à se rendre « sans délai » vers un port italien après chaque sauvetage, et ce en leur assignant en général des ports très éloignés, réduisant de facto leurs capacités d’assistance.
La Méditerranée centrale est la route migratoire la plus dangereuse du monde, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). L’agence onusienne estime qu’en 2022, 1.417 migrants y ont disparu. Ce chiffre est déjà de 824 depuis le début de l’année 2023.