Selon ce rapport du bureau de prévention et de traitement des agressions sexuelles (SAPR) du ministère américain de la Défense, le nombre d’agressions et de crimes sexuels portés à la connaissance des autorités militaires s’est établi à 7.816, en baisse de 0,1% par rapport aux 7.825 cas rapportés en 2019.
En 2019, leur nombre avait augmenté de 3% et en 2018 de 13%.
C’est dans la Navy et le corps des Marines que le nombre de signalements a augmenté le plus nettement en 2020 (+3%), tandis qu’il progressait de 1% dans l’armée de Terre et qu’il diminuait de 1% dans l’US Air Force.
La proportion de militaires signalant des agressions sexuelles est restée stable par rapport à l’année précédente, à 5,1 pour 1.000 soldats, souligne le document.
Mais tandis que cette proportion reste stable dans l’armée de terre, à 5,5 pour 1.000, elle a baissé sur un an chez l’US Navy, de 5 à 4,7 pour 1.000, chez l’US Air Force, de 4,6 à 4,3 pour 1.000, et chez les Marines, de 5,4 à 3,1.
Ce rapport annuel est imposé au Pentagone par le Congrès et n’est pas lié à l’enquête interne lancée en février par le ministre de la Défense Lloyd Austin sur la gestion par la hiérarchie militaire des plaintes pour harcèlement sexuel dans l’armée.
Le chef du Pentagone a chargé une commission indépendante de lui soumettre des suggestions pour que les auteurs de violences sexuelles soient poursuivis plus efficacement.
Une des suggestions envisagées serait de retirer à la hiérarchie militaire la décision de poursuivre les auteurs de violence devant la justice militaire.