« Je vais être au travail dans quelques heures, après la passation au ministère des Outre-mer à midi, avec une seule idée, la reconstruction de Mayotte », a affirmé l’ancien Premier ministre de François Hollande sur France Inter.
Conscient de « la colère » et de « la détresse » des Mahorais, il prône « l’action, avec l’urgence sur place : l’eau, la nourriture, les transports, l’électricité, les déplacements, le logement, (…) l’école et la rentrée scolaire au mois de janvier ».
Il veut s’inscrire « dans le sillage de Michel Rocard », considéré comme un des pacificateurs de la Nouvelle-Calédonie avec les accords de Matignon de 1988, « et Lionel Jospin », et assure son « engagement total et entier » aux territoires d’Outre-mer.
« Le signe qui est envoyé par le président de la République et par le Premier ministre, c’est qu’en nommant un ancien Premier ministre, quelqu’un qui connaissait le dossier, qui est passionné par ces territoires, qui va s’y consacrer pleinement, c’est un gage en tout cas d’engagement », a avancé Manuel Valls. « Ils peuvent compter sur moi et sur ma présence. J’irai partout très vite », promet-il.
Questionné sur son parcours et ses prises de positions politiques, il estime ne représenter « ni l’aile gauche, ni l’aile droite » au sein du gouvernement de François Bayrou.
« Là où je suis, je dois être attentif à tous les électeurs, quel que soit leur vote. L’extrême gauche, la gauche sont puissantes dans les territoires ultramarins, le Rassemblement national aussi, ils ont des députés à La Réunion et à Mayotte », a souligné Manuel Valls.
Amateur de « défis » et de « prises de risque », il ne considère par sa tentative ratée de conquérir la mairie de Barcelone en 2018 comme un échec puisqu’il y a « rencontré l’amour ». « La vie, ce sont des réussites et surtout des échecs. C’est ça la beauté de la vie », philosophe l’ancien poids lourd socialiste.