Depuis que le Canal de Panama a été élargi en 2016, triplant sa capacité, le canal égyptien a baissé progressivement jusqu’à 65% ses tarifs, a indiqué M. Quijano à la presse.
« Cette concurrence si agressive » rend difficile pour la voie centroaméricaine de 80 km entre Atlantique et Pacifique une augmentation de ses propres tarifs, ce qui implique de rechercher d’autres sources de revenu, a-t-il ajouté.
Le Canal de Panama, par lequel passe 5% du commerce maritime mondial, est centré sur le trafic entre l’Asie et la côte est des Etats Unis, tandis que celui de Suez est sur la route entre l’Europe et le sud de l’Asie. Cependant, même placées sur des routes maritimes différentes, les deux infrastructures sont en concurrence sur le marché des porte-conteneurs, a expliqué l’administrateur de la voie centroaméricaine.
« Il y a aussi d’autres menaces », a déclaré l’administrateur du Canal de Panama, en évoquant la concurrence, dans le domaine portuaire cette fois, en Colombie, de Buenaventura, sur la côte pacifique et de Cartagène, sur la côte caraïbe, et sur la côte pacifique du Costa Rica, du port de Moin.
C’est pourquoi, selon M. Quijano, le Canal de Panama envisage la construction sur la côte pacifique de nouvelles installations portuaires et logistiques sur 1.200 hectares, et d’ouvrir une ligne de chemin de fer et un parc de production d’énergie renouvelable.
Des installations touristiques, comme un téléphérique survolant des écluses du Canal, sont également à l’étude, a indiqué l’administrateur.
« Pour nous, il est clair qu’à l’avenir les opportunités (d’affaires), ce ne sont pas uniquement les navires », a-t-il dit.