Ce prélèvement a été rejeté à une courte majorité en séance plénière, au grand dam du rapporteur du texte, le Vert Carl Schlyter, qui a reproché aux députés d’avoir « succombé au lobbyisme très trompeur de l’industrie maritime ».
La redevance, fondée sur le principe du pollueur payeur, devait financer un « fonds de recyclage », afin de rendre plus compétitive la démolition des navires dans des installations approuvées par l’UE.
L’objectif est de mettre un frein à une pratique répandue qui voit les navires en fin de vie être envoyés vers l’Asie du Sud-Est, où ils sont échoués et démantelés dans des conditions préoccupantes pour l’environnement.
Une série d’autres mesures ont tout de même été approuvées par le Parlement jeudi. L’une prévoit notamment que les Etats membres devront s’assurer qu’un inventaire répertoriant les substances dangereuses est fait à bord de chaque navire de l’UE.
Une autre prévoit des sanctions pour les propriétaires de navires européens vendus et envoyés pour être recyclés sur une plage ou dans une installation ne figurant pas sur une liste européenne.
Un texte commun doit désormais être négocié entre le Parlement et le Conseil des ministres de l’Union européenne.