« Nous avons décidé d’interrompre tous les transits par la mer Rouge et le golfe d’Aden jusqu’à nouvel ordre », a indiqué le transporteur dans un communiqué, précisant qu’une enquête était en cours.
Dimanche, le porte-conteneurs Maersk Hangzhou a rapporté avoir été touché par un missile lors de son passage par le détroit de Bab al-Mandeb puis avoir été attaqué par quatre navires des rebelles Houthis qui tentaient de monter à bord.
L’armée américaine a indiqué ensuite avoir coulé trois navires des rebelles, après des attaques contre un porte-conteneurs du transporteur danois Maersk. Dix rebelles ont été tués dans cette frappe, selon leur porte-parole.
« Dans les cas où cela s’avère le plus judicieux pour nos clients, les navires seront réacheminés (par le) cap de Bonne-Espérance », tout au sud de l’Afrique, a indiqué Maersk.
Avec 12% du commerce mondial qui y transite selon la Chambre internationale de la marine marchande (ICS), la mer Rouge est une « autoroute de la mer » reliant la Méditerranée à l’océan Indien, et donc l’Europe à l’Asie. Environ 20.000 navires transitent chaque année par le canal de Suez, porte d’entrée et de sortie des navires passant par cette zone.
C’est la deuxième fois que l’armateur suspend la navigation dans la mer Rouge.
Mi-décembre, tout comme d’autres géants du transport maritime mondial, le danois avait cessé le passage de ses navires par cette route commerciale majeure, après des attaques perpétrées par les rebelles Houthis du Yémen.
Il avait annoncé les reprendre le 24 décembre pour les suspendre une semaine après.
Les Houthis, qui se disent solidaires du Hamas palestinien dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza, ont prévenu qu’ils viseraient des navires naviguant au large des côtes du Yémen ayant des liens avec Israël.