PlanetSolar a franchi lundi le canal de Corinthe qui relie la mer Ionienne et la mer Égée et va lui permettre de rallier l’Argolide, au large du Péloponnèse. La mission débutera le 11 août,
Le projet « TerraSubmersa » va conduire la catamaran de 31 mètres à la découverte des « paysages submergés » près de la grotte de Franchthi, un site préhistorique connu, a expliqué à l’AFP Julien Beck, chercheur et enseignant à l’université de Genève, qui dirige la mission.
« Cette grotte a la caractéristique d’avoir été habitée de façon continue pendant environ 35.000 ans, du paléolithique au néolithique, et on a de bonnes raisons de croire que vers la fin du néolithique, des habitants se sont établis à proximité sur un site aujourd’hui englouti ».
« Si on découvrait ce village, ce serait l’un des plus anciens de Grèce et d’Europe », poursuit M. Beck.
Depuis son tour du monde bouclé en 2012 uniquement grâce à l’énergie solaire, PlanetSolar, qui bat pavillon suisse, a déjà participé à des campagnes de mesures scientifiques.
En Grèce, aux côtés d’un bateau du Centre grec pour la recherche marine, il procèdera à des mesures géophysiques tandis que des archéologues sous-marins mèneront les fouilles sous la mer Egée.
L’ensemble de la mission qui associe l’Université de Genève, l’Ecole suisse d’archéologie en Grèce, la direction des antiquités sous-marines du ministère grec de la Culture, durera environ un mois.
PlanetSolar, dont le capitaine est le navigateur français Gérard d’Aboville, est équipé de 825 modules avec 38.000 cellules photovoltaïques réparties sur une surface totale de 537 mètres carrés. Il atteint en moyenne une vitesse de 7,5 noeuds (14 km/h).