Bâtiment de 1.300 tonnes d’une autonomie de 5.500 nautiques (10.000 km), équipé d’un mini-drone aérien embarqué, l’Auguste Bénébig permettra « d’assurer la souveraineté de la France » sur « nos vastes espaces marins outre-mer », a indiqué son commandant, le capitaine de corvette Jean-François Cabaret, citant notamment la lutte contre les trafics et contre la pêche illégale.
Avec près de 11 millions de kilomètres carrés, le domaine maritime français est le plus étendu au monde derrière les États-Unis.
Mesurant 80 m de long sur 12 m de large, l’Auguste Bénébig est le premier d’une série de six POM, commandés fin 2019 et qui seront basés en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et à La Réunion, d’ici à 2025.
La construction des POM vise à combler des ruptures de capacité outre-mer, par le remplacement des patrouilleurs de type 400 tonnes (P400). Construits dans les années 1980 pour surveiller la zone économique exclusive (ZEE) française, ces patrouilleurs P400 ont presque tous été désarmés depuis, sauf La Glorieuse à Nouméa.
Par rapport à leurs prédécesseurs, les POM disposent d’une « plus grande autonomie » et d’une meilleure « tenue à la mer », selon le commandant Cabaret.
Dotés d’une propulsion hybride (diesel/électrique), leur permettant d’atteindre une vitesse maximale de 24 noeuds (44 km/h), les POM embarquent des équipements de pointe, ainsi que 30 marins et disposent de 23 hébergements supplémentaires.
L’Auguste Bénébig devrait rejoindre Nouméa, via le canal de Panama, en un peu moins de trois mois. Après une phase de vérification de ses capacités militaires, il devrait être admis au service actif avant l’été.
Le domaine maritime français en Nouvelle-Calédonie s’étend sur 1,4 million de km2, soit plus de la moitié de la superficie de la mer Méditerranée.