« Cela va énormément accroître nos capacités opérationnelles dans le Grand Nord et au-delà », a déclaré la ministre norvégienne de la Défense, Ine Eriksen Søreide, qui avait fait le déplacement pour l’occasion dans l’usine du constructeur Lockheed Martin à Fort Worth (Texas, sud des États-Unis).
« Cela renforce notre aptitude à dissuader quiconque qui envisagerait l’usage de la force contre la Norvège », a-t-elle ajouté, lors d’une cérémonie retransmise par des médias norvégiens. Elle n’a pas désigné de pays en particulier.
Membre de l’Otan partageant une frontière avec la Russie dans l’Arctique, la Norvège projette de se doter d’un maximum de 52 appareils F-35 d’ici à 2025, pour un coût d’achat actuellement estimé à 67,9 milliards de couronnes (8,2 milliards de dollars), soit le programme d’armement le plus coûteux de son histoire.
À ce stade, le gouvernement a reçu l’aval du Parlement pour commander 22 exemplaires. Les quatre premiers, dont celui sorti de la chaîne mardi, seront stationnés aux États-Unis lors de l’entraînement des pilotes norvégiens.
Victime de surcoûts et d’incidents à répétition, le programme du F-35 a pris beaucoup de retard aux États-Unis.
L’assemblage du premier F-35 norvégien, qui doit encore subir des tests avant d’être formellement livré, s’achève à un moment de graves tensions entre la Russie et l’Otan autour de la crise ukrainienne.
L’armée norvégienne a fait état d’une recrudescence des activités militaires russes à proximité de son territoire, notamment des vols dans les cieux internationaux le long de son littoral. Mais Oslo dit officiellement ne pas considérer son voisin comme une menace.
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LOCKHEED MARTIN