Deux navires de la marine chinoise voguaient jeudi au large de la côte nord australienne lorsque l’un d’eux a visé un avion de surveillance australien avec un laser, ce qui « pouvait mettre des vies en danger », a affirmé le ministère australien de la Défense.
« Je ne peux le considérer autrement que comme un acte d’intimidation », a relevé le Premier ministre Scott Morrison, qualifiant cette action d' »injustifiée et non provoquée ».
Le ministre de la Défense Peter Dutton a renchéri en dénonçant un « acte très agressif ». « Je pense que le gouvernement chinois espère que personne ne parle de ces actes d’intimidation agressifs », a-t-il déclaré dimanche sur la chaîne de télévision Sky News.
D’après le ministère de la Défense, les navires se dirigeaient vers l’est dans la mer d’Arafura, située au nord de la ville côtière australienne de Darwin et bordant également l’Indonésie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Les autorités chinoises n’ont pas réagi à ce stade aux accusations australiennes.
Canberra avait déjà accusé la Chine en 2019 d’avoir visé des appareils de l’armée australienne avec des lasers de type militaire. Il s’agissait alors d’hélicoptères de l’armée de l’air, pris pour cibles dans la mer de Chine méridionale où les tensions sont vives depuis des années.
La Chine revendique en effet la quasi-totalité de cette mer par laquelle transitent chaque année des milliards de dollars d’échanges commerciaux. La zone, riche en ressources naturelles, est également revendiquée par Brunei, la Malaisie, les Philippines, Taïwan et le Vietnam.