M. Mitsotakis se rend à Tripoli « pour normaliser et rétablir les relations » diplomatiques, a annoncé la porte-parole du gouvernement, Aristotelia Peloni à la presse.
Le Premier ministre grec sera accompagné de son ministre des Affaires étrangères Nikos Dendias, et rencontrera le nouveau président du Conseil présidentiel libyen Mohamed el-Manfi, ainsi que le Premier ministre par intérim Abdelhamid Dbeibah, a précisé Mme Peloni.
La visite de M. Mitsotakis « signale la réouverture immédiate de l’ambassade grecque », a-t-elle ajouté.
La représentation diplomatique d’Athènes à Tripoli avait été fermée en juillet 2014, quand une frégate de la Marine grecque avait évacué près de 200 Grecs et d’autres étrangers, dans un pays alors en proie au chaos.
Cette visite intervient au moment où la Libye connait une certaine embellie politique avec la désignation d’un gouvernement intérimaire qui a obtenu le 10 mars la confiance du Parlement, avec pour mission d’unifier les institutions du pays et d’organiser des élections nationales le 24 décembre.
La Libye tente de s’extraire d’une décennie de conflit, depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, un chaos marqué par l’existence ces dernières années de pouvoirs rivaux.
Preuve de l’embellie actuelle, la France a rouvert le 29 mars son ambassade dans la capitale libyenne qu’elle avait quitté depuis 2014 pour de raisons de sécurité et avait installé sa représentation diplomatique en Tunisie voisine.
M. Dendias s’était rendu à Tobrouk en juillet 2020 pour des pourparlers avec le président du parlement libyen Aguila Saleh.
Pendant la guerre civile libyenne, Athènes soutenait l’homme fort de l’Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, après la signature en 2019 d’un accord maritime qu’elle réprouvait entre la Turquie et l’ex gouvernement d’union nationale (GNA) de Fatez al-Sarraj, rival du maréchal Haftar.