« L’expansion va nous faire gagner en efficacité et accéder à des équipements modernes », a précisé à l’AFP Bisey Uirab, directeur général de Namport, après l’octroi vendredi d’un prêt de la Banque africaine de développement (BAD) d’un montant de 2,9 milliards de dollars namibien (environ 210 millions d’euros), assorti d’une garantie de l’Etat namibien.
La capacité du port doit passer de 350.000 équivalent vingt pieds (EVP) à plus d’un million.
Le chantier doit démarrer en février et offrir un débouché maritime à des pays qui n’en ont pas, dont le Botswana, la Zambie et le Zimbabwe, importants exportateurs de diamants, de cuivre et de charbon. Walvis Bay est situé à mi-chemin des 1.600 kilomètres de côtes namibiennes.
Le contrat a été confié à une entreprise chinoise, China Harbour Engineering Company. Selon M. Uirab, une clause a été ajoutée pour assurer que 30% de l’approvisionnement du chantier en matériel, personnel et autres services soit assuré par des sociétés namibiennes.
La Namibie veut devenir une plaque-tournante logistique régionale d’ici 2017, tandis que la BAD souhaite stimuler les échanges commerciaux et l’intégration de la sous-région, qui souffre de coûts de transport élevés – environ 14% contre 5% selon les standards internationaux -, ce qui fait augmenter le prix des marchandises.
La signature d’un accord entre la Namibie et le Botswana est attendue depuis plusieurs mois pour la construction d’une voie de chemin de fer de 1.500 kilomètres, la Trans-Kalahari Railway, qui permettra au fret de transiter par Walvis Bay.