« Nous avons tous des enfants. Rendez les enfants à leurs parents », a-t-il lancé à l’adresse du président russe lors d’une conférence de presse à Kiev, une demande qu’il a lui-même qualifiée de « pleine d’émotion ».
En novembre, les gardes-côtes russes ont arraisonné des navires de guerre ukrainiens qui tentaient de pénétrer dans la mer d’Azov, partagée entre les deux pays, par le détroit de Kertch qui la sépare de la mer Noire. Depuis, 24 marins ukrainiens sont retenus prisonniers en Russie.
Fin mai, le tribunal maritime international de Hambourg, en Allemagne, a demandé à Moscou de libérer « immédiatement » ces militaires. Le Kremlin a rejeté cette décision, estimant que l’instance n’était pas compétente.
M. Zelensky est également revenu sur la récente décision de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) de réintégrer la délégation russe, privée de ses droits de vote après l’annexion de la Crimée en 2014.
« J’ai fait tout ce que j’ai pu », a indiqué le nouveau chef d’Etat ukrainien, élu en avril, racontant avoir essayé de dissuader des dirigeants européens de soutenir ce retour.
« Mais cette décision avait été prise il y a longtemps. Malheureusement, on ne m’a pas écouté », a-t-il regretté.
Mardi, la levée de cette sanction a déclenché l’ire de la délégation ukrainienne qui a annoncé suspendre sa participation aux travaux de l’APCE.
Les deux pays traversent une crise profonde depuis le soulèvement pro-européen qui avait renversé en 2014 un gouvernement pro-russe à Kiev. Moscou est accusé par Kiev et les Occidentaux d’avoir soutenu depuis lors des séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine, avec lesquels un conflit armé a fait près de 13.000 morts en cinq ans. La Russie rejette ces accusations.