Le 5 juin, l’Arabie saoudite, les Emirats, Bahreïn et l’Egypte ont rompu leurs relations diplomatiques avec Doha, l’accusant de soutenir des « groupes terroristes » et de se rapprocher de l’Iran.
Le « piratage » du site de l’agence QNA a été opéré « depuis deux sites (…) basés aux Emirats », a déclaré le président de la commission d’enquête, le général Ali Mohammed al-Muhannadi, lors d’une conférence de presse à Doha.
« Le hacker a pris le contrôle du réseau de l’agence, volé les comptes de son site électronique et mis en ligne de fausses informations », a ajouté le général Muhannadi.
Le directeur adjoint du département de la sécurité informatique du Qatar, Othmane Salem al-Hmoud, a expliqué pour sa part qu' »une personne a ouvert une brèche dans le réseau de l’agence, partageant (l’information) avec un autre individu à travers la messagerie Skype en utilisant un iPhone ».
Cet individu a ensuite pris le contrôle de l’agence » QNA, a-t-il ajouté.
Les résultats de l’enquête et les preuves « ont été transmis au parquet général pour prendre les mesures appropriées », a conclu le président de la commission, sans donner plus de détails.
En juin, le procureur général du Qatar avait accusé « des pays voisins », sans les nommer, d’être responsables de la cyberattaque, à l’origine de la crise diplomatique dans le Golfe.
Les autorités du Qatar avaient affirmé avoir été victimes de « hackers » qui avaient publié sur le site internet de l’agence de presse de faux propos attribués à l’émir cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani.
Ces propos controversés rompaient avec le consensus régional sur plusieurs sujets sensibles, notamment l’Iran, vu comme un allié stratégique. Ils contenaient aussi des commentaires négatifs sur les relations entre l’administration Trump et le Qatar, pourtant un proche allié des Etats-Unis.
Le Qatar a indiqué se faire aider dans l’enquête par le FBI.
Selon la chaîne de télévision américaine CNN, des pirates russes seraient à l’origine du piratage. Mais Moscou a démenti.