L’avortement est uniquement autorisé au Guatemala si la vie de la mère est en danger, assure l’ONG « Women on waves », affirmant que chaque année, près de 65.000 avortements illégaux sont effectués dans ce pays d’Amérique centrale, troisième cause de mortalité de la mère.
La navire s’amarrera dans le port de Puerto San Jose, à environ 100 kilomètres au sud de la capitale, et restera sur place pendant cinq jours, a ajouté l’ONG dans un communiqué.
« Le navire proposera des avortements médicamenteux légaux et gratuits jusqu’à dix semaines de grossesse, après avoir rejoint les eaux internationales », a-t-elle ajouté, soulignant que des services de conseil et de soins seront également disponibles.
Les femmes ayant fait le choix de mettre fin à leur grossesse recevront deux pilules pour l’avortement médicamenteux, une méthode « efficace et sans danger », assure l’ONG, citant des recherches de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Basée à Amsterdam, l’organisation a été fondée en 1999 et a souvent créé la polémique, notamment lors de sa dernière opération au Maroc en 2012, quand la Marine avait bloqué l’accès au port.
Bien que l’acte soit interdit dans le pays, sauf pour sauver la vie de la mère, « l’avortement médicamenteux est proposé dans les eaux internationales » ce qui signifie qu’il n’y a « pas de violation de la législation » guatémaltèque, estiment les organisatrices.
« Women on waves » a déjà entrepris des actions similaires au large du Maroc, de l’Irlande, de la Pologne, du Portugal et de l’Espagne, qui ont à chaque fois entraîné des protestations de groupes opposés à l’avortement.
Surtout à l’aube de la crise du virus Zika, « l’accès à des avortements sans danger est fondamentalement une affaire de justice sociale », a ajouté l’ONG, évoquant l’épidémie survenue à grande échelle vers la mi-2015.
Le virus peut provoquer, chez les femmes enceintes, la naissance de bébés atteints de lésions cérébrales sévères, avec souvent une boîte crânienne réduite (microcéphalie).