Dans un premier temps, un groupe de travail doit être mis en place, a expliqué Hervé Guillou à des journalistes en marge du sommet franco-italien de Lyon.
« Notre modèle n’est pas l’Airbus du naval, mais plutôt le Renault-Nissan du naval, avec des participations croisées scellant notre volonté stratégique de coopération durable complété par des projets communs porteurs de synergies et de développement », a-t-il indiqué.
« Pour les synergies, nous ne nous fixons pas de limites : Renault-Nissan en a fait beaucoup plus que ce qu’ils avaient promis au départ. Pour l’instant, le point de départ est de quelques dizaines de millions d’euros », a-t-il ajouté.
Interrogé sur un élargissement éventuel de cette alliance entre les deux groupes français et italien, il a estimé qu’il était possible à l’avenir. « Nous démarrons tous les deux, a-t-il dit. Après il y aura de nouveau des ouvertures s’il y a des gens qui souhaitent discuter avec nous. Notre porte est ouverte. »
Quant aux termes de l’alliance, Hervé Guillou, qui l’appelait de ses voeux, s’est dit « satisfait ».
« Nous sommes satisfaits dans la mesure où Naval Group disposera des droits que nous souhaitons exercer pour assurer la souveraineté, a-t-il déclaré. Ce sont des droits qui consistent (…)à avoir accès aux moyens industriels de Saint-Nazaire et à une partie du bureau d’étude qui va avec pour faire un porte-avion ou un BPC pour la France ou pour l’export », a-t-il ajouté.
Ce point est stratégique pour Naval Group et représente un élément de souveraineté pour la France dans la mesure où les chantiers navals STX disposent de grandes cales qui permettent la construction de navires de grandes capacités, comme les Bâtiments de projection et de commandement (BPC) ou les porte-avions.
Paris et Rome ont affiché mercredi leur ambition de créer un « champion naval » européen, civil et militaire, capable de résister à la concurrence, notamment asiatique, grâce au rapprochement souhaité entre Naval Group (ex-DCNS) et de l’italien Fincantieri.
Le partenariat franco-italien vise à « créer un champion mondial dans le naval », a déclaré le président Emmanuel Macron à l’occasion du 34e sommet franco-italien à Lyon, un objectif partagé par le chef du gouvernement italien Paolo Gentiloni.
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