Ces hommes font partie d’un groupe de 26 otages asiatiques libérés samedi. L’équipage du Naham 3 battant pavillon d’Oman avait été capturé en mars 2012 après une attaque au sud des Seychelles.
Il s’agissait de la deuxième captivité la plus longue aux mains de pirates somaliens, juste derrière des pêcheurs thaïlandais relâchés en février 2015 après près de cinq ans de captivité également.
A la descente de son avion en provenance du Kenya, Nguyen Xuan Phuong est tombé dans les bras de son père, qui venait de hurler son prénom en l’apercevant.
« Je suis fou de joie », a confié à l’AFP Nguyen Xuan Phuong, avant de raconter brièvement leurs difficiles conditions de détention.
« Nous avons beaucoup souffert, nous avons été privés de tant de choses », a ajouté l’homme de 27 ans, qui évoque notamment l' »accablante chaleur » en Somalie.
De son côté Phan Xuan Linh, son père de 71 ans, tout juste arrivé d’une province centrale du Vietnam, a raconté son angoisse: « Nous étions si inquiets pour lui. Nous ne pouvions rien faire, à part attendre et attendre ».
En retrouvant sa femme et ses enfants, Nguyen Van Ha, 35 ans, a expliqué que la « peur ne les avait pas quittés » pendant les cinq années de détention.
Les autres otages étaient originaires du Cambodge, de Chine, d’Indonésie, des Philippines et de Taïwan.
Les pirates avaient d’abord pris 29 personnes en otage, mais une personne est morte pendant l’attaque et « deux ont succombé en raison de maladies » pendant leur captivité, selon l’organisation Oceans Beyond Piracy (OBP).
Libérés samedi, les otages étaient arrivés dimanche au Kenya après une opération dangereuse pour sortir de la ville somalienne de Galkayo où se déroulent des combats entre les forces rivales des régions autoproclamées semi-autonomes du Puntland et du Galmudug.
