Le destroyer HMS Diamond est en route pour renforcer les forces navales britanniques au Moyen-Orient, où il rejoindra le HMS Lancaster et d’autres navires chasseurs de mines pour « maintenir la fluidité des routes commerciales », a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué.
Son déploiement « fait suite à des préoccupations croissantes concernant la sécurité des routes commerciales maritimes étroites du monde entier, connues sous le nom de +goulets d’étranglement+ », a détaillé le gouvernement britannique.
La saisie le 19 novembre du navire M/V Galaxy Leader, opéré par une compagnie maritime japonaise mais appartenant à une société britannique, elle-même propriété d’un homme d’affaires israélien, par les rebelles Houthis soutenus par l’Iran dans la mer Rouge a exacerbé la tension sur ces routes maritimes.
Depuis le début du conflit à Gaza le 7 octobre, déclenché par l’attaque sans précédent du Hamas, ces rebelles pro-iraniens ont envoyé des drones et tiré des missiles en direction d’Israël et de nombreux engins ont été interceptés par les défenses israéliennes ou des bateaux de guerre américains.
« Il est essentiel que le Royaume-Uni renforce sa présence dans la région pour protéger la Grande-Bretagne et ses intérêts dans un monde de plus en plus instable », a déclaré le ministre de la Défense Grant Shapps, cité dans ce communiqué.
Pour éviter l’escalade « de la part d’acteurs malveillants et hostiles » et « rassurer les navires marchands », HMS Diamond effectuera des patrouilles au niveau de ces goulets d’étranglement.
Dans le cadre de l’opération Kipion, qui assure une présence britannique dans le Golfe et l’Océan indien, le HMS Lancaster a été déployé en novembre 2022.
Les routes maritimes du Golfe sont vitales pour la circulation des navires marchands ou des pétroliers, qui approvisionnent le Royaume-Uni en gaz naturel liquéfié (GNL).
Selon le ministère, environ 50 navires commerciaux traversent quotidiennement le détroit de Bab El-Mandeb, passage étroit entre le Yémen et Djibouti, et 115 d’entre eux passent chaque jour par celui d’Ormuz, entre Oman et l’Iran, deux voies vitales pour les échanges mondiaux et le trafic pétrolier.