« Le Royaume-Uni soutient un objectif de réduire à zéro les émissions mondiales du transport maritime d’ici 2050 », a annoncé lundi le ministère des Transports dans un communiqué.
« Ce serait une hausse notable de l’ambition d’un secteur qui représente aujourd’hui 3% des émissions mondiales », poursuit le communiqué, ajoutant qu’un tel objectif devrait être adopté par l’intermédiaire de l’Organisation maritime internationale (OMI), une organisation spécialisée de l’ONU basée à Londres.
Au terme d’une semaine de négociations, l’OMI avait adopté en juin de nouvelles règles visant à réduire la pollution causée par les navires, mais les avancées ont été jugées modestes par les ONG.
Les membres de l’organisation avaient ainsi acté 11% de réduction de l’intensité carbone des navires entre 2023 et 2026 et aucun objectif n’avait été fixé pour les années 2027-2030, loin de la stratégie de réduction de l’OMI de 40% d’ici 2030 par rapport à 2008.
Cette position modérée était soutenue par un nombre important d’Etats dont la Chine, l’Argentine, le Chili, les Emirats arabes unis, l’Inde, le Panama, ou encore Singapour.
L’annonce du Royaume-Uni intervient alors que s’ouvre lundi la semaine internationale du transport maritime dans la capitale britannique, un événement destiné aux professionnels du transport maritime et que Londres veut placer sous le signe du développement durable.
Le Royaume-Uni espère ainsi voir des navires « zéro émission » entrer en service commercial dans ses eaux d’ici 2025, fruit d’une collaboration avec le secteur « qui ouvrira la possibilité de traversée de la Manche » moins polluantes dans les dix prochaines années.
Le Royaume-Uni, qui s’est fixé un objectif de neutralité carbone d’ici 2050, avait dévoilé en juillet une feuille de route pour verdir les transports, avec notamment l’interdiction en 2040 de la vente des nouveaux camions à essence et diesel.
Pour le transport aérien, le gouvernement se donne pour objectif d’atteindre la neutralité carbone pour les vols intérieurs et tous les aéroports en Angleterre d’ici 2040, et pour les vols internationaux en 2050.