Cette édition accueillera 650 bateaux et 775 exposants à la Porte de Versailles, soit un peu moins que les 825 exposants de 2019, l’édition 2020 ayant été annulée en raison de la pandémie.
La surface du salon, autour de 100.000 m2 d’exposition, a été amputée de 20%, avec notamment la suppression cette année de la piscine et la plage, principaux lieux d’animations.
« Il est assez probable que le nombre de visiteurs dépende de l’évolution de la situation sanitaire », a reconnu Alain Pichavant, le commissaire général de cette 60e édition du Nautic Festival.
Les organisateurs du salon tablent sur 200.000 visiteurs, ont-ils indiqué vendredi dans un communiqué de presse.
« Nous avons pour l’instant vendu davantage de préventes qu’il y a deux ans », a souligné M. Pichavant.
En 2019, année perturbée par les grèves massives dans le secteur des transports, 147.000 visiteurs s’étaient rendus au Nautic, un chiffre en nette baisse par rapport à 2018 (204.000 visiteurs).
Et en 2021, seules 5.513 personnes avaient visité virtuellement le Nautic organisé en ligne.
Le secteur du nautisme connaît actuellement une reprise inédite.
Pour Yves Lyon-Caen, président de la Fédération des industries nautiques (FIN), il n’avait pas vécu une telle santé économique depuis 2008, « âge d’or du secteur ».
« Tous les acteurs fonctionnent à plein régime, bénéficiant d’une activité commerciale très forte et d’une grosse fréquentation depuis l’été », a-t-il expliqué.
Les carnets de commande sont très fournis, qu’il s’agisse de petits ou de gros bateaux, or « il y a très peu de stocks dans les réseaux commerciaux » de vente de bateaux, « et très peu de produits disponibles sur le marché de l’occasion », a déclaré Yves Lyon-Caen à l’AFP.
Si les signaux économiques sont au vert en 2021, les acteurs de l’industrie demeurent cependant prudents pour 2022, en raison de la désorganisation logistique de la filière depuis la crise sanitaire, des tensions de réapprovisionnement en bois ou en polyester notamment (matériaux cruciaux pour la construction des bateaux), et des difficultés à recruter, dans un secteur qui emploie 41.361 salariés mais manque de main-d’oeuvre.
« Jamais l’industrie nautique n’a été dans une situation aussi favorable », et pourtant les incertitudes sont nombreuses, relève M. Lyon-Caen. « Nous restons prudents pour les mois à venir. »