Ce premier tête-à-tête entre les deux hommes depuis l’arrivée de Joe Biden au pouvoir interviendra dans un climat de vives tensions entre Washington et Moscou, sur fond d’échanges de sanctions et d’accusations.
Il aura lieu dans la foulée, côté occidental, des réunions des dirigeants du G7 et de l’Otan qui feront la part belle à l’affichage d’un front commun anti-Moscou.
« Les dirigeants aborderont un ensemble de questions urgentes, au moment où nous souhaitons rendre les relations entre les Etats-Unis et la Russie plus stables et prévisibles », a souligné Jen Psaki, porte-parole de la Maison Blanche, dans un bref communiqué.
Cette annonce intervient le jour même où l’opposant russe emprisonné Alexeï Navalny a dit être visé par trois enquêtes criminelles, la pression s’accentuant depuis plusieurs semaines contre son mouvement et ses partisans.
De source américaine, on insiste sur le fait qu’une rencontre avec Vladimir Poutine n’est en aucun cas une récompenses pour ce dernier mais la façon la plus efficace de gérer les relations entre les deux pays, qui est difficile et devrait le rester.
A l’occasion de cette rencontre, Joe Biden entend en particulier évoquer le régime d’Alexandre Loukachenko au Belarus, dont Moscou est le principal soutien.
Le pays est de plus en plus isolé avec l’entrée en vigueur de restrictions contre son espace aérien, en représailles contre Minsk, accusé d’avoir détourné un avion de ligne européen pour arrêter un opposant à bord.
Le régime d’Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, est déjà ciblé par de multiples sanctions occidentales pour avoir durement réprimé un mouvement de contestation inédit qui a vu des dizaines de milliers de personnes défiler dans les rues en 2020 suite à la présidentielle d’août, jugée « truquée » par les Européens.
Toujours de source américaine, on précise que la question du contrôle des armes nucléaires figurera en bonne place dans les discussions.
Début février, les Etats-Unis et la Russie ont prolongé le traité de désarmement New Start pour cinq ans. Signé en 2010, l’accord limite les arsenaux à un maximum de 1.550 ogives déployées pour chacun de ces deux pays, soit une réduction de près de 30% par rapport au plafond précédent fixé en 2002.
Les programmes nucléaire de l’Iran et de la Corée du Nord, l’Arctique, le changement climatique ou encore la Syrie feront également partie des discussions lors de ce sommet.