« Nous avons demandé l’aide de l’Inde », a déclaré à l’AFP un responsable impliqué dans les actions à présent engagées pour tenter de contenir au maximum une catastrophe écologique déjà en cours et susceptible d’être aggravée par une marée noire.
Les garde-côtes indiens ont déjà participé aux opérations pour éteindre le feu qui s’est déclaré à bord du porte-conteneurs le 20 mai et un de leurs navires doté d’équipements spécialisés se trouvait déjà à l’avant-poste afin de contenir une éventuelle pollution pétrolière avant qu’elle n’atteigne les côtes.
Des dispersants pétroliers, des barrages flottants et des écrémeurs de surface sont prêts à réagir immédiatement au moindre signe de fuite émanant du MV X-Press Pearl, immatriculé à Singapour, qui a commencé à sombrer mercredi au large de la côte ouest de l’île, ont indiqué les autorités.
Les propriétaires du navire en perdition, X-Press Feeders, ont déclaré qu’il coulait lentement après l’échec de la tentative de remorquage pour l’éloigner mercredi des côtes sri-lankaises.
« X-Press Feeders (…) peut confirmer que la partie arrière du navire repose sur le fond marin à une profondeur d’environ 21 mètres, et que la partie avant s’enfonce lentement », a annoncé la société dans un communiqué jeudi matin.
La marine sri-lankaise a précisé que la proue du navire était toujours au-dessus de la ligne de flottaison.
« Même si la proue touche le fond de la mer, il y aura toujours une partie du pont supérieur et du pont qui sortira de l’eau », a expliqué à l’AFP Indika de Silva, porte-parole de la marine jeudi, sachant que le navire de 31.600 tonnes mesure 186 m de long sur 45 m de hauteur.
Selon lui, il n’y a aucun signe visible de fuite des 350 tonnes de carburant émanant du navire. Toutefois, le risque de marée noire et toxique demeure élevé au vu du manifeste d’expédition du navire révélant qu’il transportait une grande quantité de produits lubrifiants en plus de la « cargaison dangereuse » de 81 conteneurs, dont 25 tonnes d’acide nitrique.