Jusqu’au milieu des années 2000, le quota mondial était fixé à 30.000 tonnes par an. Mais il était peu respecté et les captures avoisinaient probablement 50.000 tonnes par an, selon l’Ifremer.
En 2007, la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (Cicta) a mis sur pied un plan de reconstitution du stock sur 15 ans, limitant le nombre de navires autorisés à pêcher le thon rouge. Les filets dérivants ont été interdits, ainsi que l’utilisation d’avions pour repérer les bancs.
Dans ce cadre, en 2009 les quotas ont été abaissés à 13.500 tonnes et la période de pêche à la senne a été réduite à un mois maximum par an. Si les quotas sont atteints avant la fin du délai, la pêche s’arrête.
La France, l’Espagne et l’Italie détiennent la plus grande partie du quota européen, soit environ 2.500 tonnes pour la France en 2014.
Les thoniers-senneurs doivent embarquer avec eux un observateur de la Cicta pendant toute la durée de la campagne de pêche. Une balise permet aux autorités de surveillance de les positionner en permanence.
Ils doivent demander à l’avance l’autorisation de transférer les thons de la senne (filet) jusque dans les cages d’engraissement situées à Malte ou aux Baléares. Le transfert est filmé par une caméra qui compte le nombre de poissons.
Les senneurs n’ont pas le droit de capturer des thons jeunes, inférieurs à 30 kg, pour leur laisser une chance de se reproduire. Les pêcheurs à la ligne peuvent descendre jusqu’à 8 kilos, dans la limite de 20% du quota. Systématiquement contrôlés à leur arrivée au port, ils doivent déclarer chaque thon pêché. Les poissons sont ensuite bagués pour assurer leur traçabilité.