« On a quand même tiré notre épingle du jeu sur le plan financier » avec un chiffre d’affaire de 416 millions d’euros, en hausse de 9,8%, a salué le PDG Stéphane Raison.
Le premier port céréalier d’Europe de l’ouest a vu son activité de vrac solide se contracter de 11%, en raison d’une récolte moins bonne en 2023.
Le vrac liquide s’est lui bien comporté puisque les volumes ayant transité par les ports de l’établissement public ont augmenté de 5%, « malgré une baisse de la consommation de produits pétroliers en France », selon le communiqué d’Haropa.
La mise en service au Havre en septembre dernier d’une « unité flottante de stockage et de regazéification du GNL » y a grandement contribué.
En revanche, le flux de conteneurs a chuté de 15%, avec 2,6 millions d’équivalent vingt pieds (EVP, mesure de référence du secteur) débarqués contre 3,1 millions en 2022.
« Ce recul s’inscrit dans une baisse globale des volumes conteneurisés manutentionnés par les ports du Range Nord » européen, situés en Manche et mer du Nord, explique Haropa.
« Nous sommes dans une année de résistance par rapport à 2022 », a relativisé M. Raison, comparant le recul de son activité aux autres grands ports du Nord-Ouest de l’Europe (entre -6% et -12%).
Le trafic fluvial sur la Seine a lui aussi reculé de 5%, avec 20,9 millions de tonnes transportées. La part modale du fluvial a malgré tout gagné un point, pour dépasser les 10%.
La part modale du ferroviaire reste elle particulièrement faible par rapport aux installations portuaires des autres pays européens, avec moins de 5%.
Le port de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), le plus important sur la Seine en région parisienne, a vu le volume de conteneurs transitant par ses installations augmenter de 1% à 130.895 EVP, un record.
Haropa Port prévoit le développement de son activité fluviale en 2024 avec le démarrage des travaux du port de Seine-Métropole Ouest (PSMO) à Achères (Yvelines). Il est « destiné à accueillir les activités du bâtiment et des travaux publics ».