« 75% de notre trafic maritime battant pavillon américain doit passer par la côte sud de l’Afrique plutôt que de traverser le canal de Suez », a déclaré Mike Waltz, conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, sur la chaîne CBS.
Pays pauvre de la péninsule arabique, le Yémen est en proie à une guerre civile depuis 2014 qui a fait des centaines de milliers de morts et provoqué une catastrophe humanitaire.
Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par une attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, ont mené plusieurs attaques aux missiles contre Israël et des navires accusés de liens avec Israël, disant agir en solidarité avec les Palestiniens.
Le département d’Etat américain avait affirmé mercredi qu' »au cours des 18 derniers mois, les Houthis ont touché ou attaqué l’US Navy 174 fois, et ont attaqué le trafic commercial 145 fois ».
A la suite de l’entrée en vigueur le 19 janvier d’une trêve fragile à Gaza, ce mouvement allié du Hamas et soutenu par l’Iran avait cessé ses attaques. Mais il a annoncé le 11 mars son intention de les reprendre au large du Yémen, après le refus d’Israël de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire vers le territoire palestinien.
Dans ce contexte, les Etats-Unis ont mené depuis plus d’une semaine des frappes sur des fiefs rebelles, les premières depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche le 20 janvier.
« Le président Trump a décidé de frapper les Houthis et de les frapper durement, à l’inverse de l’administration précédente » de Joe Biden, a revendiqué Mike Waltz sur CBS dimanche.
« Garder les voies maritimes ouvertes, garder les échanges commerciaux ouverts, est un aspect fondamental de notre sécurité nationale », a déclaré le conseiller de la Maison Blanche, face à des Houthis qui disposent de « missiles de croisière avancés, de missiles balistiques, et de certaines défenses antiaériennes parmi les plus sophistiquées, tout cela fourni par l’Iran ».
Une semaine auparavant, il avait affirmé que des frappes américaines sur des bastions houthis avaient éliminé plusieurs hauts responsables du mouvement. Les Houthis avaient pour leur part fait état de 53 morts et 98 blessés.