Le fret fluvial dans l’Hexagone s’établit à 6,8 millions de t-km – unité de mesure correspondant au transport d’une tonne de marchandises sur un kilomètre – transportées.
La filière agroalimentaire, principale utilisatrice de transport fluvial avec la filière des matériaux de construction, a ainsi enregistré l’an passé une baisse de 19% de son trafic en t-km.
« Après les excès d’eau et le manque d’ensoleillement de la mi-2016, la sécheresse de l’été 2016 a stoppé la croissance des cultures de céréales. Cette baisse conjoncturelle, qui a débuté au 3ème trimestre, aura également des conséquences sur le premier semestre 2017 », détaille VNF dans un communiqué.
La filière matériaux de construction, en revanche, est la seule activité dont les trafics sont en hausse (+5,4%).
VNF explique cette croissance par « la hausse de l’activité dans le secteur des travaux publics (qui) entraîne un accroissement de 2,5% sur la Seine », tandis que « le bassin rhénan enregistre une hausse de 23,5% principalement en raison de la reprise des exportations de sable et de gravier au départ des ports français ».
« Avec une contraction de 13,6%, la filière énergie participe également au recul global du trafic fluvial », continue VNF, précisant que « les fermetures des centrales à charbon, particulièrement celle de Vitry-sur-Seine, induisent une évolution structurelle de l’activité de la filière tandis que la diminution des flux de produits pétroliers est un phénomène beaucoup plus conjoncturel ».
La filière engrais-chimie reste stable (-0,5%), tandis que la filière métallurgique est en recul de 10,4%, la filière conteneurs, colis lourds et véhicules diminue de 6,2%, et la filière sel chute de 39,8%.