La dernière campagne océanographique menée du 1er au 26 octobre « a permis d’identifier au nord-ouest du volcan de nouvelles coulées de lave entre 0 et 60 m mètres d’épaisseur sur le fond marin, qui signent la persistance d’une activité éruptive, toujours en cours au moment de la campagne, dans la zone où sont générés des séismes » au Nord-ouest du volcan, explique la préfecture dans un communiqué.
Le volcan sous-marin avait été découvert à l’occasion d’une première mission scientifique en mer, en mai 2019, coordonnée par le Centre national français de la recherche scientifique (CNRS), après l’apparition en mai 2018 d’un phénomène de séismes en essaim à Mayotte, île française de l’océan Indien.
Les relevés du fond marin permettent cependant « de constater que la morphologie du volcan n’a pas évolué depuis août 2019 », ajoute le communiqué.
Selon les études déjà menées sur le volcan, ce dernier est large comme la moitié de Paris, haut de 800 mètres de haut, et a provoqué des séismes qui ont fait s’affaisser Mayotte de 15 centimètres.
La dernière mission océanographique, baptisée MAYOBS 15, du REseau de surveillance VOlcanologique et SIsmologique de MAyotte (REVOSIMA), se déroulait à bord du navire Marion Dufresne.
Elle rassemblait 44 scientifiques et techniciens de l’institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), de l’institut de physique du globe de Paris (IPGP), du bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), de l’institut national des sciences de l’univers du centre national pour la recherche scientifique (CNRSINSU), dont les laboratoires de l’université Clermont-Auvergne (UCA), de l’institut universitaire européen de la mer (IUEM) et de l’université de La Rochelle.