Sur la base des observations de CryoSat, le volume de la banquise arctique était cet automne de 9.000 kilomètres cubes, contre 6.000 kilomètres cubes l’an dernier, année de fonte record en été des glaces de l’Arctique.
L’augmentation du volume des glaces de l’Arctique « est une bonne nouvelle, mais cela n’indique pas un renversement de la tendance à long terme », précise l’Agence spatiale.
Selon l’ESA, le volume de glaces présent en octobre dans les années 80 est estimé à 20.000 kilomètres cubes.
« Nous ne nous attendions pas à ce que la plus grande surface de banquise présente à la fin de l’été se reflète dans le volume, mais cela a été le cas et cela est dû à la quantité de glace permanente dans l’Arctique », a commenté Rachel Tilling, l’une des auteurs de l’étude présentée il y a quelques jours lors d’une réunion de l’American Geophysical Union à San Francisco.
Cette année, l’épaisseur de glace permanente est en moyenne 20% – soit 30 cm – plus grande que l’an dernier.
A la fin de l’été 2012, la banquise arctique avait atteint sa plus petite surface, mais la contraction des glaces a été moins marquée en 2013. Cet été, la surface de la banquise arctique a été toutefois la 6e plus petite jamais mesurée.
Le satellite CryoSat, lancé en 2010, permet de mesurer les volumes de glace présents dans l’océan Arctique, qui sont un des marqueurs clés du réchauffement climatique.
Les observations des prochains mois permettront notamment d’évaluer à quel point la plus grande surface de banquise mesurée cet été se reflète ou pas dans le volume des glaces présentes cet hiver.