L’Arktika, un bateau de 15 mètres avec trois personnes et sept chiens à bord, a été remorqué lundi vers Longyearbyen, chef-lieu du Svalbard (Spitzberg), après avoir jeté l’ancre dans une réserve naturelle où le mouillage de longue durée est interdit.
Les passeports de l’équipage, un ordinateur et une tablette ont été confisqués par la police, a indiqué le coordinateur de la base arrière de l’expédition, Eric Bonnem.
« On est en droit de se poser des questions sur le caractère légal d’une telle procédure visant un explorateur et son équipe dont le seul tort est d’avoir subi une avarie mécanique l’ayant contraint à pénétrer dans des eaux protégées ou interdites dans le seul but de mettre en sécurité son équipage et son bateau », a-t-il dit dans un courriel envoyé à l’AFP.
En raison de mauvaises conditions météo et d’un problème de moteur qui l’ont empêché de rejoindre son point de départ dans l’Arctique, l’expédition avait décidé d’hiverner dans un fjord du Nord-Est du Svalbard.
L’endroit étant une réserve naturelle, une autorisation du gouverneur du Svalbard est requise pour pouvoir y séjourner mais l’expédition assure ne pas avoir reçu de réponse à sa demande faite le 8 octobre.
La police a confirmé avoir confisqué les documents de voyage dans l’attente de vérifications.
« Nous réalisons maintenant une enquête pour déterminer ce qui s’est produit avec le bateau et sur ce qui l’a mené à la situation qu’il a connue », a déclaré à l’AFP le commissaire Ole Jakob Malmo.
Le but de l’expédition était de réaliser une dérive arctique, pris dans les glaces de la banquise, entre les îles de Nouvelle Sibérie et le Groenland.