Selon ce rapport du bureau de prévention et de traitement des agressions sexuelles (SAPR) du ministère américain de la Défense, le nombre de cas d’agressions et de crimes sexuels portés à la connaissance des autorités militaires s’est établi à 7.825, en hausse de 3% par rapport à 2018.
L’an dernier, la hausse était de 13%.
C’est dans l’armée de l’air que le nombre de signalements a augmenté le plus nettement (+9%), tandis qu’il progressait de 5% dans l’US Navy, de 2% dans l’armée de Terre et qu’il diminuait de 6% dans l’unité d’élite des Marines.
Le rapport souligne que 73% des agressions sexuelles dont l’auteur a été accusé de mesures de rétorsion après un signalement, ont été commises par un supérieur hiérarchique.
La proportion de militaires signalant des agressions sexuelles est restée stable par rapport à l’année précédente, à 5,1 pour 1.000, souligne le document.
Alors que les Marines étaient régulièrement pointés du doigt les années précédentes pour la proportion d’agressions sexuelles dans leurs rangs, les chiffres de 2019 montrent que les différences entre services s’aplanissent.
La proportion de signalements dans l’armée de terre reste à 5,5 pour mille comme en 2018, mais elle est passée en un an de 4,8 à 5 pour mille dans l’US Navy, de 4,3 à 4,6 pour mille dans l’US Air Force et elle a baissé chez les Marines, à 5,4 contre 5,7 pour mille l’année précédente.
« L’un de nos efforts de prévention cette année a été de préparer les leaders de tout niveau à mieux communiquer avec nos soldats les plus jeunes, qui sont les plus à risque », a indiqué Nate Galbraith, le directeur du SAPR.
« Aider nos leaders et officiers nouvellement engagés crée un climat sain dans les unités qui bénéficiera à nos militaires et tous ceux qui servent » au sein des forces armées, a-t-il ajouté.