« Après des négociations hier soir (mercredi) nous avons obtenu la levée des barrages en contrepartie d’une réunion le 5 décembre, au ministère de l’Agriculture, avec un conseiller du Premier ministre », a indiqué à l’AFP le directeur de cabinet du préfet de la région Paca, M. Vincent Berton.
Une réunion préparatoire entre les syndicats agricoles et des représentants de l’Etat doit se tenir jeudi après-midi à la préfecture de région, a-t-on précisé.
Les représentants des différentes organisations agricoles affirment qu’ils ne souhaitent plus s’entretenir avec le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, après plusieurs rencontres infructueuses ces derniers mois.
Vers 10h00, une charge des forces de l’ordre a délogé un piquet d’irréductibles, sur l’un des trois ronds-points de la D 268 que les agriculteurs en colère avaient investis mercredi dès trois heures du matin, a constaté un photographe de l’AFP.
« C’est une honte, on en a assez de tous ces gens inutiles qui nous promettent des choses sans les tenir », a lancé amer Patrick Laugier, président de l’association des éleveurs des taureaux de combat, après un bref affrontement avec la police.
Le responsable syndical déplore de ne pas avoir été entendu par les pouvoirs publics, affirmant que sa profession est menacée notamment par la disparition de la prime à la vache allaitante, voulue par l’Europe.
Riziculteurs camarguais, éleveurs de taureaux de combat, éleveurs d’ovins, producteurs de foin de la Crau (région de steppe près de la Camargue) ou fruiticulteurs, frappés par la baisse des subventions, demandent au gouvernement « des réponses » adaptées à leurs spécificités locales, climatiques, environnementales ou culturelles.
Selon Bertrand Mazel, président du Syndicat des riziculteurs de France et filière (SRFF), très peu de dossiers ont avancé mercredi soir lors des négociations avec la préfecture.
De son côté, la président du directoire du Grand port maritime de Marseille (GPMM), Christine Cabau Woehrel, a vivement déploré jeudi le blocage de la zone conteneurs de Fos pour « des difficultés totalement extra-portuaires ».
« La situation de blocage à laquelle la communauté portuaire a été confrontée a été fort préjudiciable à l’activité de ses clients, et, par rebond à la place dans son ensemble, qui a perdu hier des heures d’activité précieuses dans un moment où toutes les énergies doivent se mobiliser vers le développement du trafic portuaire », a estimé la responsable du port dans un communiqué.
Les agriculteurs bucco-rhodaniens avait choisi de bloquer le terminal de Fos pour des raisons « symbolique », soulignant que c’est par le port que transitent les importations qui concurrences leurs produits.