Les aires marines éducatives sont des zones maritimes littorales gérées par des élèves autour d’un projet de protection du milieu marin. Il en existe six actuellement, toutes dans l’archipel des Marquises.
« On en est au stade où le concept est exportable au plan national, mais aussi international », a assuré à l’AFP Olivier Laroussinie, directeur de l’Agence des aires marines protégées, à l’origine du colloque qui a réuni cette semaine à Brest près de 600 personnes.
« L’idée est de confier un petit morceau d’espace marin à une école », a-t-il expliqué. « Il y a un intérêt à la fois de protection du milieu marin et d’éducation des enfants », a-t-il fait valoir.
Le concept est né à l’école primaire de Tahuata, aux îles Marquises. Son lancement avait fait suite à une campagne océanographique menée en 2012 dans l’archipel. Suite à des échanges avec des scientifiques, les enfants avaient exprimé le souhait de devenir responsables de leur propre aire marine dans la baie en face de leur école.
Dans le cadre de ce projet, « les enfants ont demandé par exemple à ce qu’on ne pêche pas les crustacés de manière continue dans la baie, ils ont relayé cette demande auprès de leurs parents qui ont bien voulu jouer le jeu », a illustré Cannelle Teao, de l’antenne polynésienne de l’Agence des aires marines protégées.
« Il y a une volonté forte de développer ce concept dans l’ensemble de la Polynésie française, voir au niveau national et international », a-t-elle également estimé, assurant qu’il s’agissait d’un « concept innovant ».
Outre le développement de ces zones dans toute la Polynésie française, via un programme baptisé Pukatai, Brest pourrait devenir prochainement la première ville de métropole à mettre en place un tel projet.
« L’ensemble de l’équipe ici est motivée et partante pour réussir un partenariat », en vue de la création d’une aire marine éducative dans la rade de Brest, a indiqué à l’AFP Claire Bellec, enseignante à l’école du Forestou, à Brest, où une délégation des îles Marquises a présenté jeudi le programme à des enfants de CM1 et CM2.