« Les pêcheurs ont retrouvés 25 corps dans la mer », près du détroit de Bab al-Mandeb et de Djibouti, a indiqué Jalil Ahmed Ali, ajoutant que le bateau s’était « renversé il y a deux jours et transportait entre 160 et 200 personnes ». Le sort des autres personnes n’est pas connu.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a confirmé à l’AFP le naufrage d’une embarcation dans cette zone, précisant que les circonstances exactes de l’accident n’étaient pas claires.
Le bateau a coulé près des côtes de Ras al-Ara, dans la région de Lahj (sud), une zone surnommée « l’enfer » des migrants par les ONG.
Malgré le conflit qui ravage le Yémen, les migrations clandestines se poursuivent à partir de l’Ethiopie notamment.
« Nous avons retrouvé 25 corps (de migrants) qui se sont noyés lorsqu’un bateau transportant des dizaines d’entre eux a coulé vers les côtes yéménites », a raconté l’un des pêcheurs à l’AFP.
Les riches pays pétroliers du Golfe, comme l’Arabie saoudite ou les Emirats arabes unis, accueillent une importante main d’oeuvre étrangère venue du sous continent indien ou d’Afrique.
Ces derniers mois, des dizaines de migrants sont morts dans le détroit de Bab al-Mandeb qui sépare Djibouti du Yémen, une route majeure pour le commerce international mais aussi les migrations et le trafic d’êtres humains.
Bloqués dans le Yémen en guerre, nombreux migrants font aussi le chemin inverse. En avril, au moins 42 migrants sont morts au large de Djibouti après que leur bateau, parti du Yémen, a chaviré, selon l’OIM.
L’organisation estime à 32.000 le nombre de migrants, principalement éthiopiens, toujours bloqués dans le pays dévasté par plus de six ans de guerre civile et plongé dans ce que l’ONU qualifie de pire désastre humanitaire en cours dans le monde.