Cruciales en Nouvelle-Calédonie où elles permettent le renouvellement des assemblées des trois provinces de l’archipel, dont dépend ensuite la composition du gouvernement local, ces élections devaient initialement se tenir d’ici au 15 décembre 2024.
Mais dans sa déclaration de politique générale, le chef du gouvernement Michel Barnier avait annoncé leur report « jusque fin 2025 » alors que la Nouvelle-Calédonie a été touchée par des émeutes qui ont dévasté le territoire à partir de mai.
Le report de ces élections doit être acté par une loi organique. Son examen en séance publique est prévu mercredi, avant son examen par l’Assemblée nationale le 6 novembre.
Mardi, les élus calédoniens ont voté en très grande majorité en faveur de ce report (47 voix pour, deux abstentions et une contre) au cours d’une séance marquée par une volonté d’apaisement, malgré l’opposition de principe des indépendantistes à ce report.
L’avis du Congrès est purement consultatif.
Dans l’hémicycle, Sonia Backès, la cheffe de file des Loyalistes, a rappelé qu’elle n’avait pas demandé ce report mais qu’il était devenu nécessaire pour traiter la question du corps électoral, qui a mis le feu aux poudres sur l’archipel.
Elle a notamment demandé à l’Union calédonienne, principal parti indépendantiste, de « venir à la table des discussions » et à l’État « d’arrêter de procrastiner » et de présenter au plus tôt « une méthode et un calendrier » pour la reprise des discussions afin de parvenir à un accord sur le corps électoral.
Vaimu’a Muliava, de l’Eveil océanien, petit parti charnière qui a pris en août la présidence du Congrès, a lui indiqué être « opposé » au report de l’élection mais avoir voté favorablement « par souci d’unité ».