La résolution, qui déplorait dans « les termes les plus forts » l' »agression contre l’Ukraine » et réclamait à Moscou de retirer « immédiatement » ses troupes de ce pays, n’a pas pu être adoptée vendredi par le Conseil de sécurité, en raison du veto de la Russie.
Elle était pourtant soutenue par 11 des 15 pays membres, tandis que la Chine, les Emirats arabes unis et l’Inde se sont abstenus.
« Nous considérons que s’aligner et prendre position (dans ce conflit) ne fera que mener à plus de violence », a déclaré sur Twitter le conseiller présidentiel Anwar Gargash.
« Dans la crise ukrainienne, nos priorités sont d’encourager toutes les parties à privilégier la diplomatie et négocier pour trouver une solution politique qui mette fin à cette crise », a-t-il ajouté.
Les Emirats, membres non permanents du Conseil de sécurité, prendront mardi la présidence de cet organe clé des Nations unies pour un mois.
Les Emirats arabes unis « restent fermement attachés aux principes fondamentaux des Nations unies, de la loi internationale, de la souveraineté des Etats et du rejet des solutions militaires », a-t-il ajouté.
A l’instar de ses voisins du Golfe –notamment de l’Arabie saoudite–, les Emirats ont été jusqu’à présent réticents à condamner l’invasion russe de l’Ukraine, annoncée jeudi par le président Vladimir Poutine.
Les pays du Golfe coopèrent avec Moscou dans les secteurs de l’énergie, mais aussi de la sécurité et ont de forts liens économiques avec la Russie, ainsi que des intérêts politiques convergents dans la région.
Les Emirats sont aussi un allié essentiel des Etats-Unis dans le Golfe et accueillent une importante base militaire américaine. Washington fournit aussi une aide militaire à Abou Dhabi contre les rebelles yéménites Houthis et a annoncé début février l’envoi d’un navire de guerre et d’avions de chasse.
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