Alors que le nombre d’actes de piraterie a baissé ces dernières années, 62 personnes ont été enlevées en mer dans le monde contre des demandes de rançons l’an passé, contre seulement 19 enlèvements en 2015 et neuf en 2014, a précisé le BMI, basé à Kuala Lumpur.
« L’enlèvement d’équipages de navires marchands dans la mer de Sulu et leur transfert dans le sud des Philippines représente une augmentation notable dans les attaques », a ajouté cette institution dans un rapport.
Le BMI recommande aux armateurs d’éviter la mer de Sulu, située entre l’est de la Malaisie et le sud des Philippines, de passer par l’ouest de l’île de Bornéo.
Dans une série d’incidents survenus l’an passé en mer de Sulu, des groupes d’hommes armés — qui seraient liés au groupe extrémiste islamiste Abou Sayyaf — ont tendu des embuscades à des bateaux et enlevé leurs équipages pendant des mois.
Le groupe Abou Sayyaf, qui est basé dans le sud des Philippines, a prêté allégeance à l’organisation jihadiste Etat islamique (EI). Il a survécu à plus de dix années d’offensives de l’armée philippine soutenues par les Etats-Unis. Ces dernières années, il s’est livré à une lucrative campagne d’enlèvements.
En 2016, 191 cas de piraterie ont été recensés en haute mer, contre 246 l’année précédente.
Outre la mer de Sulu, le golfe de Guinée a également été un point chaud de la piraterie l’an passé, avec 34 personnes enlevées.
Au Nigeria, les attaques perpétrées par des pirates ont bondi à 36 l’an passé, contre 14 en 2015.
Le Pérou, qui n’avait constaté aucun incident en 2015, a enregistré l’an passé 11 actes de piraterie, dont 10 dans le principal port du pays, à Callao, dans la banlieue de Lima.